Bivouac au Pic de Bure

Ah, les joies des sacs gros comme des congélateurs… J’avais oublié. Et vas-y que ça dépasse de partout : le pied photo, la tente, le matelas, le sac de couchage… En mode « Sherpa », pas le choix, tout ne tient pas dans 45 l.
M’enfin, une fois posés sur le plateau, avec le soleil qui se couche sur l’observatoire et les étoiles qui s’allument petit à petit, tout est oublié. Les coups de soleil, les épaules endolories, tout ! Faut dire que c’est beau, et le coin bivouac déniché par Julien est nickel: une petite prairie relativement plate quelques mètres sous un dôme duquel nous voyons l’observatoire ; et à quelques mètres également du vide, au sommet des escarpements qui forment la rive gauche de la Combe Ratin. Le panorama est spectaculaire.
Réveillés à 5h du matin, nous aurons l’occasion de profiter de la pluie d’étoiles filantes, des étoiles fixes, des lumières de la vallée et du ciel qui passe par toutes les couleurs, du noir au bleu clair en passant par le cuivré, au-dessus des Écrins comme prémisses au lever de soleil. Le pied photo prend ici toute son utilité.
Au petit matin, nous filons rapidement vers le sommet du Pic de Bure, avant de redescendre plier le camp et repartir en direction de l’observatoire, puis de la vallée.

Allez donc jeter un œil aux photos.

Buachaille Etive Mor : Curved Ridge, retour par le Stob na Doire

L’Etive Mor figurait sur la liste des objectifs, mais par le Coire Na Tulaich et en rando. Cependant, en recoupant les infos de nos deux topos, il nous a semblé que gravir le sommet par l’arête se révélerait moins chiant (le sentier du Coire étant à priori mauvais sur le haut).
Du coup, nous partons pour la « Curved Ridge », mais en se garant à l’entrée du Lairig Gartain, notre point de chute du soir (compter une quinzaine de minutes en plus pour l’approche).
Après une approche un peu chiante et avoir laissé passer les 7 personnes qui nous suivaient, toutes parties dans le Rannoch Wall, nous attaquons décordés.
Devant le caractère « aérien » de l’itinéraire, nous nous encorderons assez vite, et continuerons assez tranquillement jusqu’au dièdre. Je tente de passer par la droite : ça passe mais le rocher est pourri. Jéro passe en plein dedans. Dans tous les cas, le plus dur est de prendre pied dans le dièdre, ensuite ça va mieux.
Une fois en haut, nous choisissons de ne pas enchaîner avec l’ascension de la Crowberry Tower, et tirons en rive droite de la goulotte au-dessus, pour atterir juste sous le sommet.
Après le repas, nous suivons la crête, passons par le Stob na Doire avant de redescendre au col en-dessous pour prendre le sentier qui nous permettra de rejoindre le Lairig Gartain et, au bout, le camion (et les tongs, indispensable après tout ce temps dans les grosses…).

Creise : Par l’arête NE du Sron na Creise

Dans les Alpes, on a les rimayes, obstacles se dressant entre l’alpiniste/le grimpeur/la grimpeuse (dorénavant je dirai « l’alpiniste », ça m’évitera de me prendre la tête avec les genres) et son objectif.
Ici, dans les Highlands, ij y a aussi un truc qui commence par « ri », et se dresse tout autant entre l’alpiniste et son objectif.

Et, comme la rimaye, il y a des endroits où ça passe moyennant quelques acrobaties, d’autres où l’on croit que ça passe et en fait non, d’autres où ça passe carrément pas.
Et, comme la rimaye, si tu y tombes, tu te retrouves comme un con, mais en plus t’est tout mouillé (et pas qu’un peu).
Par contre, contrairement à la rimaye, tu ne peux pas la franchir en rappel au retour.

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Stac Pollaidh Traverse

En Écosse, il y a deux types de marches d’approche : la looooongue marche à plat pendant des kilomètres, ou des marches. L’une ou l’autre de ces catégories peut éventuellement se combiner avec le qualificatif « marécageux ». Notre approche, correspondant au second type, n’est heureusement pas marécageuse.
Au bout d’environ une heure et demie, nous atteignons la brêche entre les deux sommets. Il est 19h, le soleil est toujours allumé et le restera jusqu’à 22h.

Après une incursion côté est achevée à la brêche terminale et une tentative en direct sur l’arête ouest, nous suivons le sentier avant de remonter un couloir pierreux. Une dalle bordée d’un dièdre me permet de prendre pied sur l’arête, mais le pas est trop haut pour Jéromine. Nous redescendons le couloir et essayons le suivant : c’est le bon.
Nous suivrons alors l’arête suivant les lignes de faiblesse (parfois plus dur que ça en a l’air) en gravissant 2-3 pinnacles, avant de nous arrêter à la brêche ouest. Je ferai un rapide passage de celle-ci par le monolithe avant de prendre le chemin du retour.

Une fois au pied, le sommet, qui était resté dans les nuages pendant toute notre ascension, se dégage. Frustrant !

Les photos sont là.