La fois précédente, lorsque nous étions montés à la Pointe de Banc Plat, nous nous étions demandés si l’arête sud pouvait se faire. Après avoir constaté que oui sur Camptocamp, nous décidons donc d’y revenir pour traverser vers la Dent des Portes.
C’est ainsi que nous nous retrouvons à suivre le même sentier que précédemment, mais cette fois-ci chargés de la corde et des baudriers.
Si certains disent en effet que la corde n’est pas nécessaire, pour ce genre d’arête on ne sait jamais. Mieux vaut l’avoir et ne pas s’en servir plutôt que ne pas l’avoir et le regretter.
Nous ne montons pas jusqu’à la Pointe, mais nous arrêtons quelques mètres en-dessous au départ de l’arête. Le temps se gâte : nous étions montés jusqu’ici au soleil, et nous voici maintenant dans les nuages et le vent. La froideur environnante n’incite pas à s’attarder, et après une tentative de sieste avortée par la température, nous nous encordons et partons.
La première partie est relativement grimpante (2 pitons sont en place), puis nous suivons ensuite un bon sentier sur le fil ou en versant ouest, le versant est étant relativement raide — voire vertical — par endroits.
Nous arrivons au « passage exposé », qui est une traversée sur sente au-dessus de barres, suivie d’une montée puis d’une traversée rocheuse fort esthétique sur un rocher magnifique, solide et cannelé.
Après 2h15 d’arête, nous arrivons à la Dent des Portes pour une bonne pause-thé, avant d’entamer la descente. En passant au pied de la Dent, je remarque une cavité dans la roche qui pourrait bien être karstique. Poussé par la curiosité, je décide d’aller y jeter un œil. Au retour, je pose le pied sur un bloc en dalle inclinée vers l’aval et… ziiip ! Le Rupi face contre terre ! Plus de peur que de mal, ceci-dit.
Les photos sont par-là.
ah ! enfin du fait divers !!!
il est beau ton vrai rupi !